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26 avril 2024

Vivant avec le virus Sida depuis 20 ans, cet Haïtien avoue et témoigne son calvaire

Participant le jeudi 10 décembre 2020, au lancement officiel d’une nouvelle structure contre le VIH en Haïti connue sous le nom de « Observatoire communautaire des services du VIH (OCSEVIH), à l’Hôtel Montana, à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’Homme, cet haïtien digne de courage d’homme, a avoué à l’assistance qu’il est atteint du Sida depuis 20 ans, a constaté l’agence KAPZY NEWS.

Vivant avec le virus Sida depuis 20 ans, cet Haïtien avoue et témoigne son calvaire

Par : Célou FLÉCHER

Crédit photo: Sérant Claude Bernard

Il s’agit de Mr. Alfred Marie Gérald, un des représentants du Forum de la société civile haïtienne.

Tenant à prononcer les propos de bienvenue à toutes les personnes présentes dans la salle pour lancer officiellement la structure socio-sanitaire baptisée « Observatoire communautaire des services du VIH (OCSEVIH), ce dernier, avec une grande émotion dans sa voix, a dévoilé son calvaire 20 ans depuis qu’il ait été infecté.

« Sincèrement, c’est ce matin que je réalise que je vis avec le VIH. Cela fait 20 ans que je cohabite avec l’infection. Donc, ce programme, comme je l’ai dit tantôt est l’histoire de ma vie », a révélé Alfred Marie Gérald.

Depuis son infection à date, la victime témoigne son calvaire. « Je le conçois plutôt bien même si cela n’a pas été facile. J’ai connu de bons et de mauvais moments. Être homosexuel puis être atteint du VIH en Haïti est sujet de rejet socia, une double discrimination.Au début, c’était invivable jusqu’à l’envie de me suicider en regardant les autres, mais grâces soient rendues à Dieu, je me suis pas laissé faire. J’ai combattu le bon combat pour ma survie », a t-il lancé.

Fort de tout cela, il dit s’engager dans la lutte contre la prévention et la propagation du virus. « .Maintenant, je dédie ma vie pour accompagner tous ceux et toutes celles qui n’ont pas eu la chance de rencontrer des gens comme accompagnateurs.J’ai eu pas mal d’amis malades qui sont tombés sur le champs de bataille parce qu’ils ne pouvaient pas supporter le poids de la discrimination et de la stigmatisation, de préjugé et le regard humiliant des autres. Et c’est à cause de ces amis décédés que je suis ici aujourd’hui pour leur dire qu’ils me manquent », déclare Alfred Marie Gérald avec des larmes aux yeux.

Au terme de cette révélation fracassante, il invite toutes les forces vives de la société à assister toutes les personnes atteintes du Sida en leur conseillant des soins y relatifs afin qu’elles puissent se sentir toujours commes des humains, quoique malades.