25 °C Port-au-Prince, HT
26 avril 2024

Me. Newton Louis St Juste demande à Pierre Espérance de revoir le rapport du RNDDH sur l’assassinat de Jovenel Moïse suite aux articles du New York Times

Dans une lettre adressée ce lundi 3 janvier 2022 au Directeur Exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, l’avocat Newton Louis St Juste exhorte l’organisme de défense des droits de l’homme à revoir son enquête sur l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moïse, afin dit-il, d’établir le lien entre la piste du New York Times et celle présentée dans le rapport titré : Assassinat tragique de Jovenel Moise : Le président a été livré par des responsables de sa sécurité. 

Me. Newton Louis St Juste demande à Pierre Espérance de revoir le rapport du RNDDH sur l’assassinat de Jovenel Moïse suite aux articles du New York Times

L’homme de loi se dit préoccupé suite aux deux articles de la journaliste du New York Times,  Maria Abi-Habib ‘‘He Guarded Haiti’s Slain President. And He’s the Target of a Drug Inquiry’’ (Il protégeait le président assassiné d’Haïti.  Et il est la cible d’une enquête sur la drogue)  et  ‘‘Haiti’s Leader Kept a List of Drug Traffickers.  His assassins came for it  » (Le Président haïtien tenait une liste de trafiquants de drogue. Ses assassins étaient venus la chercher), ayant rapport avec l’assassinat crapuleux de l’ancien Président Jovenel MOISE, publiés respectivement les 21 aout et 12 décembre 2021.

Citant ce paragraphe de l’article de la journaliste paru le 12 décembre : ‘‘Avant d’être assassiné en juillet, il avait travaillé sur une liste de politiciens et d’hommes d’affaires puissants impliqués dans le trafic de drogue en Haïti, dans l’intention de remettre le dossier au Gouvernement américain, selon quatre conseillers et hauts fonctionnaires haïtiens chargés de rédiger le document. Le président avait ordonné aux responsables de n’épargner personne, pas même les Eminences grises qui avaient aidé à le propulser au pouvoir, ont-ils déclaré – l’une des nombreuses mesures contre les trafiquants présumés de drogue qui pourrait expliquer le motif de l’assassinat’’, l’avocat affirme que le rapport du RNDDH qui n’a fait mention d’aucune liste de trafiquants de drogue et d’armes comme cause de l’assassinat de l’ancien le Président Jovenel MOISE, est mis à l’épreuve par la journaliste Maria Abi-Habib.
 
Voici la teneur de cette lettre :
 
Port-au-Prince, Haïti, 03 janvier 2022
Monsieur Pierre ESPERANCE
Directeur Exécutif
Réseau National de Défense des Droits de l’Homme  (RNDDH)
En ses bureaux.-

Le Citoyen Newton Louis St Juste, avocat au Barreau de Port-au-Prince et militant indépendant des droits humains, vous présente ses compliments pour votre engagement indéfectible pour la promotion des droits de l’homme en Haïti et s’empresse de vous faire part de ses préoccupations suite aux deux articles de la journaliste du New York Times,  Maria Abi-Habib ‘‘He Guarded Haiti’s Slain President. And He’s the Target of a Drug Inquiry’’ (Il protégeait le président assassiné d’Haïti.  Et il est la cible d’une enquête sur la drogue)  et  ‘‘Haiti’s Leader Kept a List of Drug Traffickers.  His assassins came for it  » (Le Président haïtien tenait une liste de trafiquants de drogue. Ses assassins étaient venus la chercher), ayant rapport avec l’assassinat crapuleux de l’ancien Président Jovenel MOISE, publiés respectivement les 21 aout et 12 décembre 2021.

En effet,  dans l’article du 21 aout 2021, la journaliste a rapporté ceci : ‘‘Officials are examining whether President Jovenel Moïse’s killing was tied to the drug trade’’. ‘‘Des Officiels examinent si le meurtre du Président Jovenel Moïse était lié au trafic de drogue. 
Et, dans l’article du 12 décembre 2021 elle a surenchéri en disant:

‘‘Before being assassinated in July, he had been working on a list of powerful politicians and businesspeople involved in Haiti’s drug trade, with the intention of handing over the dossier to the American government, according to four senior Haitian advisers and officials tasked with drafting the document. The president had ordered the officials to spare no one, not even the power brokers who had helped propel him into office, they said — one of several moves against suspected drug traffickers that could explain a motive for the assassination’’.

‘‘Avant d’être assassiné en juillet, il avait travaillé sur une liste de politiciens et d’hommes d’affaires puissants impliqués dans le trafic de drogue en Haïti, dans l’intention de remettre le dossier au Gouvernement américain, selon quatre conseillers et hauts fonctionnaires haïtiens chargés de rédiger le document. Le président avait ordonné aux responsables de n’épargner personne, pas même les Eminences grises qui avaient aidé à le propulser au pouvoir, ont-ils déclaré – l’une des nombreuses mesures contre les trafiquants présumés de drogue qui pourrait expliquer le motif de l’assassinat’’.

Une information qui va à l’encontre des données recueillies par le RNDDH selon lesquelles la mission initiale semble avoir été d’arrêter le Président de facto Jovenel MOÏSE sur la base d’un mandat d’amener émis le 18 février 2019 par le Juge d’instruction Jean Roger NOËLCIUS, pour des actes d’assassinats perpétrés dans le cadre du massacre de La Saline, survenu les 13 novembre 2017 et 14 janvier 2018. Après son arrestation, le Président de facto Jovenel MOÏSE aurait dû être remplacé par Christian Emmanuel SANON ou par le Magistrat Wendell Coq THELOT, un projet qui a été endossé par plusieurs personnalités politiques et autres personnalités. 

De plus, le rapport du RNDDH mentionne environs 14 noms principalement impliqués dans ce plan.  Il s’agit de : James SOLAGES, Christian Emmanuel SANON, Joseph Félix BADIO, Joseph VINCENT, Reynaldo CORVINGTON, Dominick CAUVIN, Rodolphe JAAR Alias Dòdòf, Gilbert DRAGON, Angel NAVARO, Walter VEINTEMILLA, Duberney Giraldo CAPADOR alias Manuel, Emmanuel Antonio INTRIAGO alias, Archangel PRETEL ORTIZ alias Gabriel, Allemand Alejandro RIVERA GARCIA alias colonel Mike. 

Il est évident que ces deux articles présentent une piste voire une conclusion allant également à l’encontre du rapport de la Police Nationale réalisé en collaboration avec des enquêteurs du Federal Bureau of Investigation (FBI), créant ainsi une situation de confusion sans égal, préjudiciable à la recherche de la vérité concernant les auteurs intellectuels de cet horrible assassinat qui constitue une atteinte à notre Souveraineté et notre Dignité de Peuple.
Ainsi, le rapport d’enquête du RNDDH qui n’a fait mention d’aucune liste de trafiquants de drogue et d’armes comme cause de l’assassinat de l’ancien le Président Jovenel MOISE, considéré comme la piste la plus fiable par plus d’un est maintenant mis à l’épreuve par ces deux articles du New York Times.

S’il est vrai que seule la Justice peut établir vérité dans ce dossier, il faut reconnaitre que la manipulation voire les tactiques de diversion dans l’opinion publique peuvent influencer la vérité judiciaire au détriment du Peuple haïtien et au profit des auteurs intellectuels tapis dans l’ombre de l’impunité.

Pour toutes ces raisons,  dans le souci de préserver la crédibilité du Réseau National de Défense des Droits de l’Homme  (RNDDH), le Citoyen Newton Louis St Juste l’exhorte à revoir son enquête aux fins d’établir le lien entre la piste du New York Times et celle présentée dans le rapport titré : Assassinat tragique de Jovenel Moise : Le président a été livré par des responsables de sa sécurité (RNDDH-Rapport/A21/No4).
Newton Louis St Juste, avocat