«À part nous tirer dessus, qu’est-ce qu’ils peuvent faire de plus? Les policiers nous ont déjà gazés et interpellés! On ne lâchera rien», certifie Marie-Jo, «gilet jaune» des Alpes-de-Haute-Provence. Le message de fermeté du gouvernement pour éviter tout nouveau débordement, après les saccages de samedi sur les Champs-Élysées, n’affecte en rien sa détermination. «Les forces de l’ordre seront peut-être plus violentes, mais on fera face», assure-t-elle.
Cette position semble partagée par une frange non négligeable du mouvement. Les pacifiques veulent poursuivre la mobilisation, parce qu’ils n’ont rien, disent-ils, à se reprocher. Les radicaux, eux, veulent plus que jamais maintenir la pression dans la rue, parce qu’ils sont précisément engagés dans un violent bras de fer avec l’État. Déjà, des rendez-vous pour de prochaines actions circulent sur les réseaux sociaux. Pour ce samedi, plusieurs sites lancent le même mot d’ordre: tous à Paris pour «l’acte XIX».