25 °C Port-au-Prince, HT
2 mai 2024

LA FACE CACHÉE DE L’INSÉCURITÉ EN HAÏTI

Port-au-Prince 20 avril 2023, ÉDITORIAL DU MATIN

LA FACE CACHÉE DE L'INSÉCURITÉ EN HAÏTI

L’insécurité en Haïti est un sujet complexe qui doit être abordé avec soin et lucidité. Bien que les causes de cette insécurité soient multiples, il est important de souligner que la face cachée de l’insécurité en Haïti est souvent liée aux intérêts de l’État, des politiciens, des oligarques et de la communauté internationale. Il n’est pas sans savoir que depuis des décennies, l’État haïtien a failli à sa mission de protéger ses citoyens contre les violences et les menaces. La police et l’armée sont souvent démunies face aux bandes armées qui sèment la terreur dans les quartiers populaires. De plus, l’État haïtien est souvent complice des violences en tolérant ou en protégeant les bandes armées, en particulier lorsqu’elles sont liées aux politiciens locaux ou aux oligarques.

Les politiciens haïtiens ont également leur part de responsabilité dans l’insécurité du pays. Ils utilisent souvent les bandes armées pour intimider ou éliminer leurs adversaires politiques. De plus, ils sont souvent impliqués dans des trafics d’armes et de drogues qui alimentent la violence dans le pays. Les oligarques haïtiens, quant à eux, ont un intérêt économique dans le maintien de l’insécurité. Ils contrôlent souvent les réseaux de commerce informel et les trafics illicites, qui prospèrent dans un climat d’instabilité et de peur.

Il faut souligner que la communauté internationale a également sa part de responsabilité dans l’insécurité en Haïti. Les interventions étrangères, qu’elles soient militaires ou humanitaires, ont souvent été mal conçues et mal exécutées, aggravant ainsi les problèmes de sécurité. De plus, les acteurs internationaux ont souvent soutenu des gouvernements corrompus ou des politiciens violents, contribuant ainsi à la fragilisation de l’État.

En somme, la face cachée de l’insécurité en Haïti est souvent liée aux intérêts de l’État, des politiciens, des oligarques et de la communauté internationale. Pour résoudre ce problème, il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité en Haïti, en luttant contre la corruption, en renforçant l’État de droit et en favorisant le développement économique et social du pays.

Cependant, pour que ces mesures soient efficaces, elles doivent être mises en œuvre de manière transparente et participative, en impliquant la société civile et les communautés locales dans les processus de décision et de mise en œuvre. Il est également important de souligner que l’insécurité en Haïti ne peut être résolue sans une réponse globale à la question de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Les inégalités économiques et sociales sont un facteur important de la violence et de l’insécurité, et il est essentiel d’investir dans des politiques de développement qui favorisent la création d’emplois, l’accès à l’éducation et aux soins de santé, ainsi que la promotion de la justice sociale.

La communauté internationale a également un rôle à jouer dans la résolution de la crise de l’insécurité en Haïti. Les acteurs internationaux doivent soutenir les initiatives locales qui visent à renforcer l’État de droit et à promouvoir le développement économique et social du pays. Cependant, cette intervention doit se faire de manière respectueuse de la souveraineté et de l’autonomie des communautés haïtiennes, en évitant les ingérences et les pratiques néocoloniales.
L’insécurité en Haïti est un problème complexe qui nécessite une réponse globale et cohérente. Les causes profondes de l’insécurité sont liées à l’État, aux politiciens, aux oligarques et à la communauté internationale, qui instrumentalisent cette situation pour leurs propres intérêts. Pour résoudre ce problème, il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité en Haïti, en luttant contre la corruption, en renforçant l’État de droit, en investissant dans le développement économique et social, et en respectant la souveraineté et l’autonomie des communautés locales.

La résolution de l’insécurité en Haïti ne peut pas être réalisée sans la participation active et l’engagement de toutes les parties prenantes concernées, y compris la société civile, les organisations communautaires, les entrepreneurs, les leaders religieux et les acteurs politiques. Il est essentiel de promouvoir une culture de la paix et de la non-violence, en encourageant le dialogue, la négociation et la résolution pacifique des conflits.

Par ailleurs, la résolution de la crise de l’insécurité en Haïti ne peut être atteinte sans une réforme en profondeur du système judiciaire. Les violations des droits de l’homme et l’impunité sont des facteurs clés de la violence et de l’insécurité, et il est essentiel de renforcer le système judiciaire pour assurer que les responsables de crimes soient tenus pour compte et que les victimes obtiennent justice.

Pour résoudre la crise de l’insécurité en Haïti, il est nécessaire de renforcer la collaboration et la coordination entre les acteurs locaux, régionaux et internationaux. La collaboration et la coordination efficaces peuvent aider à éviter les duplications inutiles, à maximiser les ressources et à renforcer les capacités locales.

La crise de l’insécurité en Haïti est un défi majeur qui nécessite une réponse globale, coordonnée et participative. La résolution de ce problème exige une transformation profonde des structures économiques, sociales, politiques et judiciaires du pays, ainsi qu’une prise de conscience collective de la nécessité d’investir dans la paix, la justice et le développement durable. Le problème de l’insécurité en Haïti est complexe et doit être abordé avec prudence. Bien que les causes soient multiples, il est important de mettre en lumière la face cachée du problème qui est souvent liée aux intérêts des politiciens, oligarques et acteurs internationaux. Pendant des décennies, l’État haïtien a échoué dans sa mission de protéger ses citoyens contre les violences et menaces. La police et l’armée sont souvent impuissantes face aux bandes armées qui terrorisent les quartiers populaires. L’état tolère ou protège même ces groupes lorsqu’ils ont un lien avec le pouvoir politique ou économique. Les politiciens utilisent également ces gangs pour éliminer leurs rivaux politiques tout en étant impliqués dans divers trafics d’armes et drogues alimentant ainsi la violence sur le terrain.

De leur côté, les oligarques contrôlent les réseaux informels du commerce illégale prospérant dans un climat d’instabilité sociale. La communauté internationale n’est pas exempte de responsabilités car elle a souvent aggravé la situation par une intervention mal conçue ou soutenant des gouvernements corrompus contribuant à fragiliser davantage l’état haïtien.

En conclusion, pour résoudre ce défi majeur qu’est l’insécurité en Haïti, il faut s’en prendre aux racines profondes du phénomène comme combattre la corruption; renforcer le système judiciaire ; investir massivement pour promouvoir le développement social- économique tout autant que respecter scrupuleusement la souveraineté et l’autonomie des communautés locales.


Toutefois, pour que ces mesures soient efficaces, elles doivent être mises en œuvre de manière transparente et participative. Il est également important de souligner que la crise d’insécurité ne peut être résolue sans une réponse globale à la question de la pauvreté et de l’exclusion sociale, il faut renforcer les collaborations entre acteurs locaux, régionaux et internationaux afin d’éviter les duplications inutiles tout autant qu’à maximiser les ressources disponibles. La participation active des parties prenantes concernées telles que société civile ; organisations communautaires; entrepreneurs; leaders religieux ainsi qu’acteurs politiques sera cruciale dans cette entreprise.

Wilson Maître
Analyste politique
Rédacteur