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26 avril 2024

CODDEMIR lance un vibrant appel au Gouvernement et aux autorités du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Refugiés

Dans un communiqué de presse transmis à KAPZY NEWS, le CODDEMIR attire l’attention du gouvernement haïtien et des organismes internationales de défense des droits de migrants et refugiés sur la situation des Haïtiens dans plusieurs pays de la région

CODDEMIR lance un vibrant appel au Gouvernement et aux autorités du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Refugiés

À l’occasion de la journée mondiale des refugiés, le collectif des organisation pour la défense des droits des migrants et rapatriés (CODDEMIR) entend attirer l’attention des autorités migratoires sur l’urgence dans laquelle se trouvent des centaines de milliers de compatriotes haïtiens dans plusieurs pays de la région.

 » Peut-on parler de refugiés dans le cas des Haïtiens qui fuient le pays ? Si les terme migrant et réfugié ne traduisent pas les mêmes réalités, l’on peut toutefois être amené à considérer ces gens, en raison des conditions dans lesquelles ils quittent le pays, comme étant à la fois des refugiés et des migrants. Plusieurs milliers d’Haïtiens ont été contraints, par un ensemble de facteurs, à fuir leur pays à leurs risques et périls, en quête d’une meilleure vie ailleurs. Parmi ces facteurs, l’on peut citer : la crise humanitaire, la dégradation de l’environnement, la violation systématique des droits socio-économiques, la quasi-absence de l’État… peut-on dans ces cas parler de décision volontaire pour ces gens ?

Si nous prenons le cas des Haïtiens qui avaient été contraints de laisser le pays pour échapper à la dictature de Jean Claude Duvalier ; le cas aussi de ceux et celles qui ont laissé le pays après le 12 janvier 2010. Mais encore d’autres encore fuient les États-Unis pour se rendre au Canada en raison de la politique migratoire de l’administration Trump. Des milliers risquent leur vie chaque sur les mers à la quête d’un mieux-être dans les Antilles. Ne pouvons-nous pas les considérer comme étant des refugiés ?

Ayant pour but de sensibiliser la cause des refugiés du monde, la journée mondiale des refugiés est célébrée le 20 juin de chaque année depuis 2001, l’année de la 50ème anniversaire de l’adoption de la convention du 28 juillet 1951 relative au statut des refugies. Le CODDEMIR profite de cette journée pour rappeler que les conditions de vie des refugiés sont très précaires dans les pays où ils essaient de survivre. Le Canada, par exemple, ne cesse de refouler en Haïti les refugiés haïtiens présents sur son territoire. La République dominicaine, les Bahamas n’agissent pas différemment « , peut-on lire dans ce communiqué.

Le CODDEMIR condamne la violation des droits de ces refugiés. Il demande à l’Etat de solliciter le soutien des organisations internationales de défense des droits humains afin de stopper ces dérives. Il est temps également de penser à résoudre le problème en amont. Il faut, pour cela, créer des conditions de vie favorables pour que les Haïtiens puissent vivre dans leur pays. Le Coddemir lance un vibrant appel aux autorités du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Refugiés.  »

Nous leur demandons d’accorder une attention soutenue à la situation des Haïtiens dans les pays sus-mentionnés « , lit-on dans ce communiqué signé à Port-au-Prince par Pierre Garot Néré.