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26 avril 2024

Les Petrochallengers appellent à la démission de Jovenel Moïse et souhaitent que des mandats internationaux soient émis contre les pétro-dilapidateurs

Les petrochallengers du groupe Nou Pap Konplis, dans une note de presse acheminée à KAPZY NEWS, disent avoir pris acte de ce que la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) a rendu public la deuxième partie de son rapport d’audit sur la gestion du fonds Petrocaribe qui, de toute évidence, a été littéralement dilapidé par les gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays de 2008 à 2016.

Les Petrochallengers appellent à la démission de Jovenel Moïse et souhaitent que des mandats internationaux soient émis contre les pétro-dilapidateurs

 » Il est vrai que nous nous félicitons du travail accompli par les conseillers de la Cour des Comptes pour rendre public ce rapport qui constitue un bon pas dans la bonne direction dans le processus d’identification de toutes celles et tous ceux qui sont impliqués dans le gaspillage des 4.2 milliards de dollars américains du fonds Petrocaribe, nous estimons, cependant, qu’il manque quelque chose au rapport.

Le rapport nous permet de comprendre, certes, comment des gens qui nous dirigent et prétendent défendre nos intérêts, se sont arrangés à travers une entreprise criminelle pour détourner des fonds destinés à la réalisation de projets de développement à caractère économique et social devant bénéficier aux plus pauvres du pays « , indique la note.

 » La plupart des contrats a été octroyée sur la base de copinage, en dehors de la loi en vigueur sur la passation de marché. Des projets sociaux bidons qui ne correspondent pas nécessairement aux besoins de la population, des bénéficiaires fictifs, des projets d’infrastructures et d’énergie surévalués et surfacturés; bref, tout a été mis en place pour siphonner le fonds Petrocaribe que les haïtiens doivent inévitablement rembourser

Alors que nous sommes en train de mobiliser toutes nos énergies afin d’obtenir que justice soit faite dans le cadre de la plus grande opération d’escroquerie d’Etat jamais orchestrée dans toute l’histoire d’Haïti, nous souhaitons que la Cour des Comptes émette au plus vite, les arrêts de débet pris à l’encontre de celles et ceux qui ont fait une mauvaise utilisation du fonds Petrocaribe », poursuit la note.

Parallèlement, les Petrochallengers appellent le Sénat de la République qui a reçu le document, de transmettre le rapport de la Cour des Comptes rapidement aux autorités judiciaires afin d’enclencher les poursuites légales à l’encontre de l’ensemble des individus généralement quelconque indexés dans ledit rapport. Il nous faut un procès inclusif, juste et équitable. Personne ne doit échapper à la rigueur de la loi et de la justice, mentionne cette note.

Nous souhaitons également que des mandats internationaux soient émis, via interpol, contre les pétro-dilapidateurs qui se trouveraient à l’étranger afin qu’ils rendent compte de leurs forfaits.

Aussi, insistons-nous pour que la loi du 9 Mai 2014 sur la prévention et la répression de la corruption soit appliquée rigoureusement dans le cadre des efforts en cours pour juger les dilapidateurs du fonds Petrocaribe. Nous souhaitons que la justice haïtienne fasse appel, si nécessaire, à la collaboration d’experts internationaux dans le cadre du traitement du dossier Petrocaribe. De même, nous appelons le juge Ramoncithe Accimé en charge du dossier à se déporter pour n’avoir pris jusqu’ici aucune mesure conservatoire pour apposer les scellés sur les biens des individus indexés dans le rapport de la Cour des Comptes.

 » Étant donné que l’actuel président de la République, Jovenel Moïse, est lui aussi indexé dans le rapport de la Cour des Comptes comme l’un de ceux qui ont dilapidé le fonds Petrocaribe à travers deux de ses compagnies dans le cadre de contrats bidons pour lesquels l’argent a été empoché sans que les travaux n’aient été réalisés convenablement, il doit désormais démissionner de ses fonctions au plus vite et se mettre disponible pour être entendu par la justice.

Comme il avait suggéré en octobre 2018 dans un tweet à certains de ses collaborateurs immédiats qui étaient impliqués dans la gestion du fonds Petrocaribe de se mettre à la disposition de la justice, il doit donner l’exemple. Il ne jouit pratiquement ni d’autorité morale ni de crédibilité pour prétendre pouvoir continuer à exercer ses fonctions de président. Un chef d’Etat doit absolument au-dessus de tout soupçon », peut-on lire dans la note

Oui au procès Petrocaribe ! Non aux Dérives ! Vive Haïti!
Nou Pap Konplis!

Ricardo Fleuridor
Porte-parole
Nou Pap Konplis