Santo Domingo, le point sur le secteur touristique et hôtelier en République Dominicaine
Juan Bancalari, président de l’Association des Hôtels et du Tourisme de la République Dominicaine (Asonahores), a souligné l’importance cruciale de mettre en place des plans d’aménagement du territoire précis afin de diriger le développement hôtelier et de protéger les investissements du secteur. Il a précisé que le ministère du Tourisme (Mitur) a déjà présenté une Stratégie Nationale de Durabilité, qui prévoit une attention particulière initiale pour les zones de Verón (La Altagracia) et Las Terrenas (Samaná), deux régions particulièrement fréquentées par les touristes. Bancalari insiste sur le fait que ces stratégies doivent être élaborées en collaboration étroite entre les acteurs publics et privés, afin d’éviter certains conflits, comme la construction d’hôtels en zones industrielles ou encore des infrastructures inadéquates, qui pourraient compromettre la qualité de l’expérience touristique.
La gestion des déchets, un défi majeur
Le second problème de taille pour les hôtels demeure la gestion des déchets. Asonahores a récemment soumis des recommandations au Congrès, notamment concernant les réformes proposées à la loi 225-20. La crainte principale est que ce projet de loi puisse favoriser des pratiques monopolistiques au détriment d’une gestion efficace des déchets. Par ailleurs, le secteur hôtelier s’efforce de réduire l’utilisation de plastiques à usage unique en optant pour des alternatives recyclables, telles que le papier et le carton. Ces mesures s’inscrivent dans une démarche plus large de durabilité visant à limiter l’impact environnemental du tourisme dans le pays.
Une diversification des offres pour dynamiser le tourisme
Au-delà des enjeux liés à l’infrastructure et à la durabilité, Bancalari a également évoqué la croissance des activités complémentaires qui enrichissent l’expérience touristique en République Dominicaine. Parmi celles-ci figurent la gastronomie, le sport, le golf ou encore la navigation de plaisance, qui ont permis de diversifier l’attractivité du pays, dépassant le simple modèle tout compris. Ces initiatives, combinées à des standards hôteliers toujours plus exigeants, ont permis d’accroître, depuis 2019, la dépense moyenne par touriste d’environ 40 dollars américains. Le secteur poursuit ainsi sa mutation pour offrir une expérience plus variée et qualitative aux visiteurs, tout en respectant les enjeux de développement durable et de gestion responsable.