Le sargasse, un fléau pour la République Dominicaine, mis en lumière par la presse locale
Le journal Diario Libre a récemment publié des informations documentées et factuelles sur l’impact négatif du sargasse sur la station balnéaire de Boca Chica. La publication, dirigée et éditée par Aníbal de Castro, offre une analyse très instructive de cette problématique.
Une invasion coïncée avec une crise écologique dans la région Caraïbe
Partout dans les Caraïbes, le sargasse s’abat de manière brutale sur les côtes, provoquant une dégradation environnementale considérable. La situation est encore plus critique à Cancún et dans la Riviera Maya, où la prolifération de cette algue invasive dépasse de loin celle observée en République Dominicaine. Ces zones touristiques connaissent une intensification des nuisances, avec des images choquantes illustrant la gravité de la situation dans le pays : poissons morts, odeurs désagréables, plages désertées.
Des disparités dans la gestion de la menace entre différentes régions touristiques
Alors que Punta Cana et Bávaro, très prisées par les touristes, voient également une présence importante de sargasse, ces zones ne bénéficient pas d’un traitement aussi intensif que dans notre pays. La lutte contre cette algue envahissante reste insuffisante face à la menace qui pèse sur la réputation touristique de la République Dominicaine. La plage allant de Boca de Yuma jusqu’à Miches, particulièrement affectée, fait l’objet d’un nettoyage quotidien rigoureux. En revanche, celles de Boca Chica, selon les médias locaux, ne reçoivent pas le même effort d’entretien pour contenir la prolifération du sargasse.
Une presse locale qui défend le secteur touristique et alerte sur une crise majeure
Diario Libre ne se positionne pas contre le tourisme ; au contraire, il s’agit d’un média visant à informer la population et les acteurs du secteur des difficultés rencontrées. Le problème du sargasse est aujourd’hui considéré comme l’un des cinq défis majeurs pour le pays. Le président Luis Abinader a lui-même souligné cette problématique lors de ses récentes déclarations devant l’Organisation des Nations Unies, insistant sur la complexité d’une solution efficace à l’heure actuelle.
Les répercussions sur le tourisme dans la région voisine
Cette année, la côte de Cancún et la Riviera Maya ont été lourdement affectées par la présence massive de cette algue marine, ce qui a entraîné une chute significative du nombre de visiteurs et, par conséquent, une baisse des revenus pour le secteur touristique local. La différence avec certaines zones comme Bayahibe, Playa Nueva Romana, la région nord ou encore Pedernales est notable : ces endroits semblent épargnés ou moins touchés par cette invasion, laissant espérer une reconquête rapide de leur attractivité.
Les complexes hôteliers de ces zones devront désormais se réinventer pour faire face à cette menace grandissante, qui reste à ce jour sans traitement définitif ni remède validé par la communauté scientifique. L’adaptation et la mise en place de stratégies innovantes seront indispensables pour préserver leur compétitivité face à cet ennemi invisible.