Ancien Vice-Président Rafael Alburquerque critique la récente modification du Code du Travail par le Sénat
Santo Domingo.- Rafael Alburquerque, ancien vice-président de la République, a vivement dénoncé un amendement récent apporté au Code du Travail par le Sénat, arguant que cette réforme nuira à la fois aux consommateurs et aux travailleurs de livraison. La nouvelle disposition impose une prime de 10 % sur les commandes de nourriture, ce qui, selon Alburquerque, entraînera une augmentation des coûts pour les clients commandant des pizzas, des hamburgers ou d’autres plats.
Il a souligné que, jusqu’à présent, les pourboires étaient laissés à la discrétion des clients, en fonction de leur satisfaction du service. La loi adoptée, en revanche, oblige désormais les consommateurs à verser cette prime de 10 %, en permettant aux entreprises de livraison de réduire le rémunération de leurs employés en prétendant que ces derniers reçoivent des pourboires. Alburquerque a également évoqué le risque que cette mesure diminue les bénéfices des travailleurs, puisque les pourboires ne sont pas pris en compte dans le calcul des indemnités de départ.
Avertissements sur les risques pour les droits des travailleurs
En tant qu’ancien ministre du Travail, Alburquerque a aussi mis en garde contre d’éventuels conflits avec les plateformes de livraison numériques, qui ne comptabilisent généralement pas les pourboires dans leurs transactions. Il a dénoncé cette initiative du Sénat comme étant une préférence pour les intérêts des employeurs aux dépens des droits des salariés, concluant par cette critique acerbe : « C’est ce qu’on appelle le Sénat au service du capital. »