Dr Jean Ford G. Figaro

Depuis les temps antédiluviens, le sexe a toujours été considéré comme un moyen de pression politique. Il y a 2 500 ans, le dramaturge Aristophane relatait déjà l’épopée de l’Athénienne Lysistrata, usant du stratège pour mettre un terme à la guerre du Péloponnèse. En 2011, la militante Leymah Gbowee était récompensée du prix Nobel de la paix pour avoir contribué à mettre fin à 14 années de guerre civile au Liberia, en incitant ses compatriotes à suivre une grève du sexe. Le mot d’ordre était : ‘’Pour arrêter la guerre, refusez-vous à vos maris. »

La montée de l’insécurité dans le pays et l’incapacité de la police d’y faire face, provoquent des réactions tyranniques et sanguinaires de la population face aux actions délictueuses des présumés coupables. La justice populaire est une justice expéditive qui sous-entend une justice rapide et sans appel. La sanction suit immédiatement la faute commise sans aucun type de respect pour les normes de procédure tracés par les textes de loi pénale.

Il est une perception généralisée que les grandes endémies infectieuses prolifèrent uniquement des pays pauvres, alors qu’en revanche les maladies chroniques sont de l’apanage des pays industrialisés.

De prime à bord, face au rejaillissement médico-légal des décès récidivants pour cause d’attention hospitalière en Haïti, j’en appelle au vote d’un texte de loi sur l’obligation des soins de santé d’urgence en signe d’hommage et de respect posthumes à madame Sanette Dauphin, la mère de Roody Roodboy ainsi qu’à toutes les victimes de cette injustice gravissime:

A la fin de son procès condamné pour tentative de subversion par un tribunal populaire, le philosophe Socrate a expliqué à ses amis qu’il avait préféré boire la ciguë plutôt que de s’enfuir pour échapper à sa condamnation à mort. Il avait déclaré qu’il ne s’agit donc pas simplement de vivre, mais de vivre “bien”, c’est-à-dire par et pour des valeurs.

“Il y a des morts qui montent pendant que leur cercueil descend en terre”

Quelle aberration? Un peuple à l’envers et vers le pire. Je suis pas étonné de voir sur les forums de WhatsApp et sur Facebook, ils sont peu à se rappeler de l’anniversaire de l’empereur Jacques 1er. Ils sont si peu les haïtiens qui se rappellent qu’un 20 septembre, le général en chef de l’armée indigène sortît du ventre de sa mère. Tous les peuples de la terre se souviennent du jour de naissance de leur père fondateur, tandis que nous autres haïtiens, c’est sa mort qui nous interpelle le plus.

“Nihil novi sub sole est”, cette expression latine tirée de la bible dans le livre de l’ecclésiaste sous la plume du fils de David, le roi Salomon, reste un sophisme notoire qui a traversé les siècles pour y perpétuer à jamais. Le postulat “rien de nouveau sous le soleil” exprime une vision giratoire des choses et vécus de la vie. Une idée que Friedrich Nietzsche avait traduit dans sa philosophie, héritée bien-sûr des stoïciens, “l’éternel retour”, lesquels croyaient en une vision cyclique de l’univers, tout revenant un jour ou l’autre.

Les fortes émotions que j’ai eues hier en regardant la parodie de convocation au parquet de la Croix-Des-Bouquets, de l’usurpateur Marckenson Dorilas, m’ont occasionné une élévation de la température corporelle presqu’au niveau d’une crise convulsive. La commotion la plus émouvante de ce spectacle marrant était la présence inattendue sur le banc de la défense aux côtés du présumé délinquant, de l’ancien président de l’assemblée nationale, Desras Dieusel Simon.