Les réseaux sociaux, les militants du Secteur Démocratique et populaire, la presse en général ont émis des critiques acerbes sur ce qu’ils appellent la pratique du mercantilisme politique de certains responsables politiques haïtiens depuis plus de deux décennies dans le pays, et tout cela tape sur les nerfs de Marjory Michel qui avait raté de peu Romanès Samedi avant-hier, mais qui n’a pas raté le journaliste Thériel Thélus et Anacassis Jean Hector.
C’est sur un forum de l’application » whatsapp », alors que les débats se multipliaient, soudainement, c’est à l’ancienne Ministre Marjory Michel d’écrire à Thériel Thélus la phrase haïtienne la plus sale de notre dictionnaire d’injures » Koulangyèt manman w ». Ensuite, elle a pris le soin de dire au journaliste que l’injure s’étend aussi à Anacassis Jean Hector, eux qui essayaient de comprendre L’affaire Bongú Groupe Deka-SDP…
Au sein du secteur démocratique et populaire, c’est la pagaille. Les invectives pleuvent. Toute la ville en parle et Marjory déconne.
Ce n’est pas pour la première fois que Marjory Michel a cette attitude grossière face aux journalistes haïtiens qui, la plupart du temps, font semblant de ne rien comprendre dans le comportement irrespectueux d’hommes et femmes politiques de la place. C’est un fait, les politiques haïtiens sont des anges face aux journalistes étrangers mais vomissent au visage de nos amis de la presse haïtienne et essaient toujours de les humilier.
Ce n’est pas un hasard que les scoops de chez nous, pour la plupart, viennent des presses étrangères (El Tiempo, CNN, CARACOL et j’en passe) l’antipathie et la discourtoisie de nos agents politiques y contribuent. Contacté par notre salle de rédaction, le journaliste Thériel Thélus ne fait que rire de l’infantilisme et l’immaturité de madame Michel face à cette impasse politique dans laquelle elle se retrouve, toute grincheuse, les griffes littéralement ouvertes. « Elle a perdu son sang froid, et je ne lui retournerai jamais les invectives; c’est une femme comme ma mère, elle n’est qu’en colère », poursuit Thériel, serein, la tête reposée.
L’ancienne ministre Marjory Michel, aurait-elle perdu la tête? A-t-elle substitué André Michel au poste de porte-parole, lequel a vendu sa langue au chat depuis une semaine par honte et par faute d’arguments? Est-ce l’arsenal langagier crotté de madame qui poussé Rony Colin à laisser le bateau ? Est-ce là l’attitude d’une « femme d’État »? Si vous voulez enrichir votre champs lexical en propos orduriers, n’allez pas à la Croix des bossales à Port-au-Prince, n’allez pas « Kay Gwo Manman », sur les fameux trottoirs de Mariani, rendez-vous plutôt sur les pages privées de cette femme politique qui ne lésine pas sur ses saletés langagières et vos rêves les plus obscènes s’accompliront , à coup sûr.
Par Professeur Antoine Nérilus, Politologue, journaliste.