Boston, 20 septembre 2018
Écrit par Dr Jean Ford G. Figaro
Au lieu de célébrer sa vie qui symbolise celle du peuple haïtien et ses aspirations, nous profanons de préférence sa tombe qui représente la fin d’une république mort-née. Une mort qui est entrée dans la terre avec toute la révolution de liberté et de justice sociale. Depuis lors, notre sort est hanté par ce parricide qui semble vouloir nous suivre jusqu’à la disparition totale de cette terre maudite.
Je rends hommage aujourd’hui, en ce 20 septembre, au père de la Patrie, me rappelé-je avec plaisir que je le fais dans un cadre d’un devoir de mémoire en témoignage à la gratitude que j’éprouve à l’endroit de l’empereur, mais surtout de pousser les jeunes esprits haïtiens à de grandes analyses sur les prouesses de ce grand homme à qui l’on reconnaît le titre de fondateur de la nation qui leur est léguée.
Je profite pour lancer un message en ces temps périlleux à mes concitoyens haïtiens, de s’unir face aux défis de l’heure dans l’acceptation de nos différences de vue politique. Il est temps d’enterrer la hache de guerre pour reconstruire ensemble notre pays délabré dans la dignité et l’honneur. Dessalines a commencé avec la structure cartilagineuse du pays et nous devons finir avec tout le système construit et bien solidifié. Célébrons le 20 septembre et non le 17 octobre. Et je conclus pour dire comme Louis Mercier “ n’est pas haïtien, qui n’est dessalinien.” Et je dis aussi et plus fort n’est pas haïtien, celui qui oublie le jour de son anniversaire.
Bonne fête Papa Dessalines, tu vis encore et tu es impérissable.