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28 mars 2024

Ni Godson Orélus, ni Michel-Ange Gédéon, ni Mario Andrésol, ne peuvent revenir à la tête de l’institution policière

Dans ce contexte actuel marqué par l’insécurité galopante et des opérations anti-gang mal planifiées, depuis l’arrivée de l’ancien militaire, Léon Charles, pour une deuxième fois à la tête de la Police Nationale d’Haïti (PNH), après la parution d’un arrêté présidentiel en date du 16 novembre 2020, de nombreuses voix s’élèvent chaque jour, pour exiger le remplacement de l’ancien responsable des Gardes-Côtes pour son incapacité à garantir la sécurité dans le pays.

Ni Godson Orélus, ni Michel-Ange Gédéon, ni Mario Andrésol, ne peuvent revenir à la tête de l'institution policière

En effet, conformément à l’article 22 de la loi portant création, organisation et fonctionnement de l’institution policière, il est impossible pour que les anciens directeurs généraux de la PNH dont Godson Orélus, Michel-Ange Gédéon, Mario Andrésol, pour ne citer que ceux-là […] soient nommés à nouveau comme commandants en chef de la PNH puisqu’ils ont été choisis par les anciens présidents d’alors, ensuite leurs noms ont été transmis au Parlement aux fins de ratification. Une fois ratifié, leurs noms ont été retournés au président de la République à travers une lettre du Sénat en vue de leur nonimation conformément à la Constitution pour un mandat de trois (3) ans suivi de publication au journal officiel de la Republique  » Le Moniteur « .

Cependant, il y a une grande différence entre DG PNH par intérim (a.i) et anciens DG PNH. Un haut gradé de la PNH qui avait occupé la fonction de DG a.i est toujours dans le système et peut, à tout moment, retourner à la tête de l’institution policière; car l’intérim (a.i) est le remplacement d’une personne momentanément par une autre en son absence. Alors que selon l’article 22 de la loi mère de la PNH, les anciens DG ne sont ni habilités ni autorisés à prendre les commandes de l’institution policière.

Selon des enquêtes menées par le journal en ligne KAPZY NEWS, l’ancien militaire Léon Charles avait déjà occupé le poste de Directeur Général a.i. de la Police en 2004. Mais il a été remplacé par Mario Andrésol, qui a été lui-même renvoyé en 2001 par le haut commandemant de la PNH d’alors sous la présidence de Jean Bertrand Aristide suite à son arrestation. Il aurait bénéficié par la suite d’une liberté provisoire du cabinet d’instruction, ce qui allait occassioner sa fuite vers les Etats-Unis d’Amérique.

Pendant l’arrivée de Léon Charles à la tête de la PNH sous le Gouvernement de Boniface-Latortue en 2004, Mario Andrésol avait été révoqué par Léon Charles dans l’institution policière après avoir constaté que son nom figurait sur une liste pour abandon. Quelques mois plus-tard, Andrésol allait être nommé au poste de directeur général de la PNH en 2005 par le Gouvernement Boniface-Latortue en violation de la loi mère de la PNH sans avoir été réintégré l’institution après sa révocation conformément à la loi portant sur la création, l’organisation et le fonctionnement de la PNH au mépris de ses lois. En représailles, Mario Andrésol a retrogradé plusieurs policiers qui ont été promus au grade supérieur par Léon Charles. Le journal détient d’autres élements d’information dans le cadre de son enquête. Toutefois, il faut souligner que l’ex capitaine des Forces armées d’Haïti, Mario Andrésol, reconnait que l’article 22 de la loi sur le fonctionnement de la PNH ne lui permet pas de prendre les rênes de l’institution policière et qu’il n’est plus interessé à ce poste.

En ce qui concerne le cas de l’inspecteur général et ex-DG par intérim de la PNH, Rameau Normil, stratège et tacticien, il a été remplacé en novembre 2020 sous des «prétextes fallacieux voire absurdes, de l’administration Moïse-Jouthe pour des raisons politiques.

M. Normil, serait préssenti comme le successeur de Léon Charles selon des informations qui circulent dans la sphère médiatique. En tant qu’ancien DG a.i de la PNH, il est toujours dans le système. Et aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que son passage à l’institution policière témoigne de son caractère et sa droiture et fait de lui un homme intègre qui se souciait du bien-être des policiers, qui s’est aussi mis aux côtés de ses frères et sœurs d’armes pour l’augmentation à 25 mille gourdes de la carte de débit et qui a promu 12000 policiers au grade supérieur.

Ces nouveaux grades promus aux policiers par Normil Rameau sont la réparation de 25 ans de frustration au sein de la PNH, c’est ce qui explique encore l’attachement des policiers à l’institution car beaucoup d’eux allaient solliciter leur mise à la retraitre.