Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 4 juin 2018 au local du ministère de la communication (Port-au-Prince), a directrice de l’Institut du Bien Être Social et de Recherches Madame Arielle Jeanty Villedrouin a fait le point sur le processus de l’adoption d’un enfant en Haïti et a présenté les activités prévues pour marquer la journée nationale de l’enfant haïtien.
Organe régulateur de la protection des enfants en Haïti, l’IBESR a effectué une véritable réforme visant à réguler l’adoption des enfants dans le pays qui était caractérisée par des pratiques fort souvent douteuses. À travers cette réforme effectuée en 2012, l’IBESR a pu établir des normes et des critères relatifs à l’adoption internationale et nationale dans le pays, ce qui a conduit à une baisse considérable de l’adoption internationale, soit de 1300 à 400 l’an.
Grâce à cette réforme, toute adoption internationale est devenue plénière, tandis que l’adoption nationale peut être simple ou plénière. Cela est dû dans un souci de privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant et le consentement des parents. La Directrice Générale de l’IBESR fait appel à une implication citoyenne pour le respect des droits des enfants et invite les parents à éviter un nombre incontrôlable d’enfants, l’un des facteurs occasionnant la délinquance juvénile. Des numéros d’urgence (133, 511 et 188) sont disponibles pour recevoir toutes les doléances relatives aux violations des droits des enfants, particulièrement ceux qui sont en situation de domesticité.
Toujours dans le cadre du respect des droits des enfants, l’IBESR a mis en place un mécanisme d’évaluation de la qualité des «maisons d’enfants», ce qui a déjà concouru à la fermeture de 160 orphelinats. Un nombre de 400 autres ne répondant pas aux normes de la prise en charge établies est sur la liste de fermeture. Mme Villedrouin plaide en faveur des maisons d’accueil en lieu et place des orphelinats. Elle a annoncé que le Gouvernement travaille actuellement à l’implantation d’un centre d’accueil dans chaque département du pays dans l’objectif de faciliter la prise en charge des enfants démunis et du même coup éviter leur migration vers la capitale.