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28 mars 2024

Le Programme d’entraide éducatif (PEDU) a commémoré la Journée Internationale des migrant-e-s

Sous l’initiative du PEDU, la Journée Internationale des migrant-e-s a été célébrée, le 18 décembre 2020, par les migrants haïtiens de divers horizons. En raison de la crise sanitaire mondiale marquée par la COVID-19, de grandes activités avec la présence de nombreuses personnes n’ont pas pu avoir lieu. Des discussions sur la migration haïtienne ont été tenues sur la plateforme Zoom où plusieurs dirigeant-e-s d’organisations haïtienne de la diaspora ont été présents.

Le Programme d’entraide éducatif (PEDU) a commémoré la Journée Internationale des migrant-e-s

Dans un message délivré en la circonstance, Monsieur Arbuste Victor, Coordonnateur général de PEDU, a rendu un hommage à Monsieur António Vitorino, Directeur Général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour la grande attention qu’il a accordée à la problématique migratoire mondiale depuis son arrivée à la direction de l’institution.

Monsieur Victor en a profité pour  faire l’historique de la Journée Internationale des migrants qui a commencé en 1997 quand des organisations de migrants asiatiques (notamment Philippines) ont célébré  le 18 décembre comme « Journée Internationale de Solidarité avec les Migrants-es » en référence à l’adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. S’appuyant sur cette initiative, des structures comme les Droits Internationaux des Migrant-e-s et le Comité d’Organisation pour la Campagne Mondiale pour la Ratification de la Convention Internationale des Droits des Migrants ont lancé à la fin de 1999 une campagne en ligne pour la nomination officielle d’une Journée Internationale des Migrants.

Ainsi donc, la Journée internationale des migrants a été proclamée par l’Organisation des Nations unies le 4 décembre 2000 et commémorant l’adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990. La Journée internationale des migrants est célébrée le 18 décembre de chaque année dans les États membres de l’ONU afin de « dissiper les préjugés » sur les migrants et « de sensibiliser l’opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d’origine que de leur pays de destination ».

Le Programme d’entraide éducatif (PEDU) a commémoré la Journée Internationale des migrant-e-s

Le Coordonnateur général de PEDU a aussi mis l’accent sur l’importance de cette date pour les migrants du monde entier. Il a lancé un appel aux Haïtiens et haïtiennes de la diaspora haïtienne à tisser les liens partout où ils/elles se retrouvent afin de mieux défendre leurs intérêts et de contribuer au développement de leurs pays d’origine.

Monsieur Ansadou M. Cherenfant, président du Groupe d’Appui Éducatif pour la Promotion des Droits de l’Homme (GRAPRODH), faisant un état des lieux des migrations internationales a fait savoir que la migration est un phénomène aussi vieux que le monde. Elle se veut être, selon l’expression du Professeur Bertrand Badie, un bien public mondial. À ce titre, la gestion des migrations est une nécessité de l’heure. Elles nécessitent la coopération entre les Etats.

Tenant compte, de son expansion planétaire, la communauté internationale a adopté dans le cadre du Forum de Marrakech, le 10 décembre 2018, le Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Aujourd’hui, le constat est encore alarmant, puisque selon le rapport de l’OIM sur l’état de la migration dans le monde, il existe en 2020, 272 millions de migrants internationaux dans le monde (www.iom.org). Parmi ces migrants, 70,8 millions sont des réfugiés, c’est-à-dire, des personnes issues des migrations forcées (www.unhcr.org).

Selon Monsieur Cherenfant, l’urgence actuelle d’une gestion et d’une gouvernance efficaces des migrations nous interpellent tous et toutes. Il faut que l’humanité toute entière s’implique dans cette grande moisson, à savoir la migration qui constitue un pilier dans la mondialisation et le développement durable.

Dr Georges Dupuy, un octogénaire haïtien qui est né aux Gonaïves et qui vit en Uruguay depuis plus d’une cinquantaine d’années, a parlé des bouleversements politiques à l’époque de la dictature des Duvalier qui lui ont porté à abandonner ses études à la Faculté de Droit de Port-au-Prince pour s’émigrer. Il a insisté sur l’apport  des migrants dans la prospérité des grands pays d’accueil en dépit des comportements racistes qui caractérisent leur quotidien dans certains endroits.

Madame Rutjie Noëlsaint Daut, infirmière de formation, qui vit depuis trois ans en Argentine, a mis l’accent sur les difficultés auxquelles font face les migrants haïtiens pour se régulariser dans ce pays d’Amérique du Sud. Pour remplir les formalités légales de statut légal, il faut en plus d’un passeport valide, un extrait d’archives, un antécédent pénal et une empreinte valide alors que quand l’Etat haïtien tarde toujours à délivrer ces documents. Ce qui nuit gravement à la communauté haïtienne d’Argentine.
Intervenant en la circonstance, Monsieur Ernso Olivier a précisé que la dynastie des Duvalier a poussé beaucoup d’Haïtiens à s’émigrer vers le Canada, plus précisément à Montréal.

Monsieur Olivier est le président de la Liaison internationale des Haïtiens (LIH), une organisation qui œuvre dans le domaine social au Canada, plus précisément à Montréal. Cette structure travaille avec les ressortissants haïtiens et d’autres pays. Elle a pour but d’établir un lieu de rassemblement et de service au grand public, de diffuser un programme éducatif et communautaire en français qui va répondre aux besoins et désirs des personnes de la région, tout en accordant une attention particulière aux nouveaux arrivants.

Directeur de la Radio Zile libète de Floride, Monsieur Enel Diamond a pris le soin de diffuser en direct toute l’activité. Il a mis l’accent sur la migration qu’il considère comme quelque chose d’incontournable. Il en a profité pour demander aux migrants haïtiens de contribuer à la construction d’industrie dans leur pays d’origine afin de créer des emplois pour la population.
Dr Elie Juin, un membre supporteur de PEDU en Haïti a déclaré avoir beaucoup apprécié le fait que des dirigeants de diverses organisations se soient mis ensemble pour organiser cette activité commémorative de la journée internationale des migrants. C’est une grande première, a-t-il poursuivi,  qui a permis de connecter les Haïtiens de plusieurs pays afin de raviver la flamme culturelle et la chaleur fraternelle qui leur manquaient.

Monsieur Kenny Almarh Beaubrun, un cadre professionnel qui a fait ses études à l’étranger et qui vit en Haïti actuellement a félicité les responsables de PEDU d’avoir favorisé cette rencontre virtuelle de la diaspora haïtienne en ce jour mémorable du 18 décembre.

D’autres personnalités dont Milor Wilahelm Emile (La Turquie), Ilbert Cédent (Mexique), Resima Dieudiles (Indiana, USA) et Roland Victor (Haïti) ont pris part à cette activité commémorative de la Journée Internationale des Migrant-e-s.

En guise de conclusion, le Coordonnateur général de PEDU, Monsieur Arbuste Victor, a souhaité à tous les représentant-e-s des institutions et organisation présentes et à toutes les personnes migrantes dans le monde, notamment la communauté de la diaspora haïtienne, les vœux de Noël et de fin d’année, de succès dans le suivi de leurs activités.