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18 mars 2024

Le pouvoir allume, l’opposition rallume et le peuple se consume

Le pouvoir allume, l'opposition rallume et le peuple se consume

Par : Jean Michelot Polynice
Le Cupidon

Depuis l’arrivée du président Jovenel Moïse au pouvoir, les crises auxquelles le pays fait face s’amplifient. La responsabilité et la transparence laissent à désirer au sein de l’administration publique. Et,l’opposition politique ne cesse de réclamer le départ du chef de l’État par des manifestations et surtout par ce qu’on appelle « pays lock ».

Comme on pourrait le constater, depuis environ trois mois, presque rien ne fonctionne sur le territoire national. Suivant ses déclarations, le président ne compte pas démissionner alors que l’opposition ne compte pas abandonner la bataille. Par voie de conséquence, la grande majorité de la population n’arrive plus à vaquer à ses occupations.

Selon une annonce des représentants de l’opposition, un gouvernement de transition rentrerait en fonction d’ici le 18 novembre 2019. Qu’advient-il de cela? La population Haïtienne ne commence-t-elle pas à se fatiguer du pouvoir et de l’opposition?

Au fait, Il y a tant de chose à dire sur la responsabilité du président comme étant garant des bonnes marches de nos institutions face à la situation actuelle du pays. Si des établissements scolaires et des institutions tant publiques que privées de la zone métropolitaine ne fonctionnent pas, il est dans l’ attribution du pouvoir de faciliter leur fonctionnement. Par ailleurs, il faut également parler de la responsabilité de l’opposition face à la crise. Si, tout ce temps d’inactivité n’aboutit à rien de concret, le peuple doit commencer à se questionner sur les protagonistes de cette crise. Plus d’un, pense que c’est une lutte entre bourgeois. Nous n’allons pas nous prononcer là-dessus au risque de mal interpréter les faits. Cependant, dans son livre « les étapes de la pensée sociologique » Raymond Aron a exposé les idées de V.Pareto sur la bourgeoisie comme suit :  » (…) la bourgeoisie décadente est prête, dans l’espoir d’apaiser les revendications populaires, à procéder à n’importe quelle forme de nationalisation des entreprises au risque de bureaucratiser la vie économique. Elle ne conçoit pas d’ autres procédés, pour maintenir son règne, que d’acheter les chefs syndicaux qui représentent peut-être les chefs d’une nouvelle élite ».

Jusqu’au moment où nous parlons, on cherche encore des alternatives après environ trois mois de dysfonctionnement. On attend ce que vont dire les membres de l’ opposition sur la mise en place du gouvernement de transition. On attend également ce que va faire le président pour la mise en place de son gouvernement. Pendant ce temps, les fils de la nations restent terrés chez eux, ne pouvant pas aller à l’école et vaquer librement à ses activités. Quelles sont donc les principales victimes dans tout cela? Si tout continue de la sorte, peut-on oser retirer l’opposition politique de ce soit disant « système » si présent dans les prises de paroles du président et même de certains représentants de l’opposition? Jusqu’ainsi, le peuple attend une nouvelle alternative!

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