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27 mars 2024

Haïti : L’opposition radicale annonce 3 journées de manifestations

Le Secteur dit Démocratique et Populaire, lors d’une conférence de presse tenue le mardi 4 décembre 2018 à Port-au-Prince, prévoit (3) trois journées de manifestations contre le pouvoir en place, les 9, 10, et 16 décembre prochain, a constaté l’agence en ligne KAPZY NEWS.

Haïti : L'opposition radicale annonce 3 journées de manifestations

Par: Celou FLECHER

Selon les responsables du secteur démocratique et populaire, ces trois nouvelles journées de manifestations visent d’une part, à lutter contre la corruption qui gangrène toute l’Administration publique du pays, d’autre part, à se solidariser avec les familles des victimes du massacre de La saline dans l’objectif de commémorer les élections démocratiques du 16 décembre 1990 par une grande manifestation.

Le porte-parole dudit Secteur, Maître André Michel, a profité de cette conférence de presse pour dresser un bilan satisfaisant de ses multiples rencontres avec les membres du secteur privé des affaires, notamment ceux du forum économique ainsi que la communauté internationale.

 » Selon l’opposant au pouvoir en place, le départ du président de la République Jovenel Moïse a été l’un des sujets abordés dans le cadre de ces rencontres. Il dit avoir déclaré que la position du secteur est claire. La résolution de cette crise doit passer absolument par la démission du chef de l’État. Donc, il n’y a aucun moyen de garder Jovenel Moïse au pouvoir « , a indiqué Me. Michel.

À en croire le juriste, toutes les entités rencontrées se sont mises d’accord sur la réalisation d’une Conférence Nationale Haïtienne Souveraine ainsi que l’aboutissement du fameux procès Pétrocaribe mais pas avec Jovenel Moïse, considéré comme un président illégitime pour l’opposition. Me. André Michel qualifie de  » Victoire de la démocratie  » les retombées de ces rencontres.

De son côté, l’un des avocats des victimes de La Saline, Me. Jean Bernard, a annoncé au grand public que le secteur démocratique et populaire a déjà saisi deux hautes instances compétentes dont la Cour Pénale Internationale (CPT) et la Cour Inter-Américaine des droits de l’homme, une institution judiciaire autonome dont l’objectif est d’interpréter et d’appliquer la Convention américaine relative aux droits de l’homme. Par cette démarche, le juriste dit vouloir porter plainte contre les autorités de l’État, a-t-il fait savoir. Me Jean Bernard invite aussi ces institutions à ouvrir une enquête sur le massacre perpétré à La Saline le 13 novembre dernier afin de faire comparaître les coupables devant la justice.

Une correspondance dit-il, a été adressée au Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH) Mickel-Ange Gédéon lui demandant de soumettre la liste des policiers qui seraient impliqués dans le massacre. Toutefois, ces derniers ont dénoncé le silence de certaines institutions étatiques du pays qui n’ont pris aucune position après le drame de La saline causant la mort de plusieurs personnes.

Pour sa part, Dr. Schiller Louidor, membre influent du parti FANMI LAVALAS, a qualifié le massacre de La Saline comme l’évènement le plus tragique du pays après celui de Jean-Rabel qui a occasionné la mort de 134 personnes. Ce cadre de Fanmi Lavalas, réclame justice pour les victimes de La Saline.

À son tour le militant politique M. Rony Timothé a déploré et condamné des attaques orchestrées contre des agents de sécurité rapprochés du Sénateur des Nippes Nenel Cassy qui selon lui, est une sorte de persécution politique visant à destabiliser parlementaire. Par ailleurs, il a salué les efforts consentis du Directeur Général de la PNH suite à des opérations menées dans la capitale pour traquer les bandits.

Le porte-parole de l’organisation politique proche de l’opposition ‘ ‘VIV AYITI  » exhorte le numéro 1 de l’institution policière à procéder à l’arrestation des co-auteurs et les fournisseurs d’armes et de munitions dans les quartiers populaires.

Pour conclure, le Secteur Démocratique et Populaire lance un appel à la solidarité et demande aux membres du secteur privé de rendre visite aux personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans les quartiers défavorisés.