Par Carlens NAPOLEON.
Le Philanthrope.
En réalité, l’identité de ces hommes peut être saisie dans la fourchette d’un dyptique. Pour les autorités policières, ils sont des gangs. Mais pour certains avisés, ils ont franchi déjà cette étape stratégiquement fragile et limitante. Parce qu’avec un tel statut, on arriverait bien sûr à les traquer et les arrêter convenablement. Ce sont des négociants connus comme des loups blancs par les leaders politiques. Pour eux, ces individus ont passé de l’état de gang pour devenir des notables. Pourquoi sont-ils, en effet, des notables.
Un notable designe une personne importante et influente par ses fonctions ou sa situation sociale (Marcel Arland, 1929). Quid de ces individus?
Normalement, ces gens appelés gangs à Martissant, Grand-ravine, portail léogane et autres sont des personnes importantes et des personnalités de référence de la zone. Lors des élections, ils sont les premiers à contacter par les candidats manifestant le désir de visiter la zone. Au cas où l’on aurait l’envie ou la nécessité d’organiser une activité d’ordre social, politique, économique et autres, il faut voir des autorités légales pour qu’elles puissent vous permettre de rentrer en contact avec ces gens dits illégaux. Pour que les journalistes et mêmes certaines de ses autorités légales pénètrent dans ses zones, il faut les contacter. La faiblesse de l’Etat, la complaisance de la population civile et l’appui des hommes politiques font de ces hommes des véritables notables.
Par rapport à leur aisance de fonctionnement, il serait difficile de leur appeler gang au vrai sens du thème. Contrairement à ce que l’on puisse imaginer, ils ne pratiquent pas le marronage. Si les gangs, les fauteurs de trouble et les voleurs agissent furtivement, quant à eux ils fonctionnent ouvertement. D’ailleurs, ils donnent leur opinion aux différents médias de la capitale le jour comme la nuit, ils se sont identifiés dans une zone fixe et respective, ils sont des collaborateurs de plusieurs hommes politiques du pays, ils tracent des limites à la police etc. Ces derniers effectuent veritablement des actions qui vont à l’encontre de toutes les perceptions primaires d’une association de gang.
Ceci ne serait un secret pour personne. Ces hommes-là ont leur clan, leur proximité et leur affinité avec les politiques et les agents de développement. Ils sont protégés par des politiciens de mauvaise augure qui ne pouvaient grandir et s’enrichir que par ces genres de situation troublante. Cependant, leurs actes barbares et monstrueux ne s’agissent pas d’une action de société inextricable à laquelle on ne pourrait appercevoir aucune solution.
Aussi difficile que cela puisse apparaître par rapport au mode de construction de ses zones, il faut que les autorités concernées se mettent en branle pour agir en conséquence. Au cas contraire, il y aurait panique dans la demeure. Ses désordres prennent, ces derniers jours, des proportions si inquiétantes, aussi organisés soient-ils, il revient à toutes les institutions ayant rapport à la securité publique de leur organiser collectivement afin d’y mettre à tout prix un terme là-dessus.
C’en est trop. Il arrive que ses hommes ont causé des crimes odieux méritant d’être punis. Ce faisant, on ne doit pas estimer que la police à elle seule puisse apporter une solution. Les actes de ces messieurs sont liés à une question de sécurité publique. De ce fait, il faut qu’il y ait une démarche à la dimension de leur panique au plus haut niveau de l’Etat pour resoudre la situation. Avant que la police procède à l’arrestation de quiconque, il faudrait que la justice en particulier diligente une enquête pour connaître la provenance des armes à feu et des munitions qui sont entre les mains de ces individus.
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