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29 mars 2024

L’OPC condamne les attaques perpétrées contre la Prison Civile de la Croix-des-Bouquets et exprime ses vives préoccupations face à la grève illimitée des associations de Magistrats

Dans une note acheminée ce soir à la rédaction de KAPZY NEWS, l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) dit avoir appris avec stupéfaction que la Prison Civile de la Croix-des-Bouquets a été l’objet d’une évasion spectaculaire dans la journée du 25 février 2021, suite à une vive tension qui régnait à l’intérieur de cet établissement pénitentiaire.

L’OPC condamne les attaques perpétrées contre la Prison Civile de la Croix-des-Bouquets et exprime ses vives préoccupations face à la grève illimitée des associations de Magistrats

Les premières informations font état de dizaines de détenus qui ont eu le temps de franchir les murs de
la prison. Des pertes en vies humaines ont été enregistrées tant du côté des détenus que de celui des agents de l’Administration Pénitentiaire, selon une source proche de cette direction. Toujours selon cette source, l’Inspecteur Divisionnaire, Paul Joseph HECTOR, Directeur de la Prison a été
tué par des détenus.

En attendant un bilan détaillé de cet incident regrettable préparé par la Direction de l’Administration Pénitentiaire Nationale, l’Office de la Protection du Citoyen demande aux autorités policières et judiciaires d’adopter toutes les dispositions nécessaires afin que les évadés puissent être repris et replacés dans leurs cellules pour répondre de leurs actes conformément à la loi.

Par ailleurs, l’OPC saisit l’occasion pour exprimer ses plus vives préoccupations suite à la grève illimitée lancée par les différentes associations de magistrats amplifiant davantage le phénomène de la détention préventive prolongée et les conditions dégradantes des détenus dans les centres carcéraux du pays.

Sans vouloir se prononcer sur le motif justifié ou injustifié de ce mouvement de grève, l’OPC, rappelle qu’au regard des instruments de protection des droits de l’homme, « toute personne privée de sa liberté a droit à ce que sa cause soit entendue avec les garanties voulues, dans un délai raisonnable, par un juge ou un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi antérieurement par la loi, qui décidera du bien fondé de toute accusation dirigée contre elle en matière pénale. » (Convention américaine relative aux droits de l’homme, Article 8). La violation de ce principe constitue un cas de déni de justice ou de violation des droits humains.