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27 mars 2024

4 policiers lynchés au Village de Dieu : un an après, les parents attendent encore les cadavres !

Ce samedi 12 mars 2022 marque un an depuis que quatre policiers ont laissé leurs peaux à Village de Dieu, lors d’une opération mal planifiée le vendredi 12 mars 2021 visant à déloger les gangs armés de cette localité située à l’entrée sud de la capitale. Un an après, c’est devenu pire. Les environs de cette zone demeurent impraticables et restent un défi majeur pour les « autorités » du pays.

4 policiers lynchés au Village de Dieu : un an après, les parents attendent encore les cadavres !

Quatre policiers, dont trois agents de l’équipe Spéciale des Armes et Tactiques [Special Weapons And Tactics] (SWAT TEAM) et un agent de la Brigade d’Opération et d’Intervention Départementales (BOID) ont été abattus, leurs corps morts sont restés sur la scène de crime, sans pouvoir jouir de vraies cérémonies funéraires.

Huit autres agents de police sont sauvés de justesse de cette opération meurtrière pour aller se réfugier dans des hôpitaux, aux fins de soigner leurs blessures caussées par les balles adverses.

En un an, la situation est devenue plus chaotique, beaucoup de civils sont assassinés sur la route de Martissant. Des policiers continuent à laisser leurs peaux sous les balles assassines des hommes armés de Martissant.

Les responsables de la Police Nationale d’Haïti (PNH), un an après, ne peuvent rien garantir aux familles endeuillées. Ces dernières attendent encore les cadavres de leurs enfants, afin de procéder à leur inhumation avec respect et honneur. Hélas, rien n’est fait. Les gangs, au contraire, s’étendent. Cette semaine, ceux de Martissant ont voulu annexer l’abattoir du Marché de Mariani, et s’y rendaient par voie maritime. Bilan : un agent de la vingt-deuxièmd promotion de la police est tué, sa tête est arrachée de son corps à coups de machettes. Ses parents ont eu la chance de récupérer son cadavre, mais sans sa tête, emportée par ses bourreaux.

Les survivants de ce drame vivent avec une cicatrice dans l’âme. Les parents de ceux qui n’en sont pas sortis vivants sont encore plongés dans la détresse. À quand la degangstérisation du pays ?